Les Iles Cook

Nous voici aux îles Cook! Et je vous laisse juges de l’endroit d’où je vous écris ce billet…….

 Après un vol de nuit très agité, nous sommes arrivés sur ce confetti qui subit ces jours-ci un régime de queues de dépressions tropicales (beaucoup de vent et beaucoup d’eau) plutôt inhabituel d’après ses habitants. Sur place depuis une semaine, nous avons donc déjà pris nos marques; ce qui, sur une île, Rarotonga, mesurant 32 kilomètres de circonférence, n’est guère compliqué! Si l’on tourne à droite au lieu de tourner à gauche en sortant de la maison, la seule conséquence sera en effet d’arriver en retard d’une demi-heure, ce qui, en Polynésie, n’est guère un problème.

 Les îles Cook sont un tout petit état indépendant comptant une vingtaine de milliers d’habitants et une quinzaine d’îles, dont 2 inhabitées. Elles ont un parlement, un premier ministre, et ont choisi de se rapprocher de la Nouvelle-Zélande pour la monnaie, pour la défense, et peuvent le cas échéant demander un avis consultatif à ce pays. Membre du Commonwealth, tous ses résidents fêteront demain 3 juin le Queen’s Birthday…avec une semaine d’avance sur l’Australie…

 C’est le seul pays que je connaisse qui n’accepte pas les permis de conduire étrangers, il m’a donc fallu faire établir un permis local, et collector! Je doute qu’il soit validé par quelque autre contrée, mais notre hôte Richard le présente lors de contrôles en Australie et n’a pas été inquiété jusque là!

 Nous n’entendons pas beaucoup de français, et avons appris que seuls 270 de nos concitoyens avaient visité ce pays l’année dernière…. 

 Nous sommes de peu dans l’hémisphère Sud, et à une longitude proche de la ligne de changement de jour (GMT -10h). Nous avons ainsi décollé de Sydney un Samedi soir vers 20h00, pour arriver après 6 heures de vol le même samedi, à 7h20 du matin…. Arrachez-vous donc les cheveux avec ça!!!!!!

 La vie ici est très détendue, il y a une route qui, vous l’aurez compris, fait le tour de l’île, une seconde route un peu à l’intérieur des terres permettant une évacuation en cas de tsunami, et c’est tout! Le tourisme compte pour beaucoup dans l’économie locale, sans toutefois défigurer le paysage, puisque seuls 700 lits parsèment Rarotonga, tous dans de petites structures proches de l’eau, et plutôt intégrées au paysage.

Le paradis est aussi fiscal, la liste d’attente de ceux souhaitant devenir résidents permanents et par conséquence jouir d’un taux d’imposition fixe de 20% est longue….

Enfin, le “cultivé localement” permet à l’agriculture de vivre, le marché du samedi matin offre papayes, courges, fruits de l’arbre à pain, etc…. directement du producteur.

 Nous sommes donc installés dans l’immense maison de Richard et Willy, en bord de lagon, voyez plutôt en entrant ces coordonnées : -21.224197,-159.829853 sur  www.maps.google.com .

 Nous avons un échange de voiture, qui nous permet de visiter à notre convenance les multiples plages du coin, qui sont toutes protégées par une barrière de corail, et offrent pour la plupart des possibilités d’exploration en Palmes/Masque/tuba,

En kayak, ou en stand-up paddle,

 

 

 

 

 

 

 

Enfin de construction de châteaux de sable (je vous rappelle qu’Alix aura 3 ans dans quelques mois).

 L’île est volcanique, et donc montagneuse, son point culminant atteint presque les 700m, et un chemin permet de la traverser par le milieu, ce que ne pourront s’empêcher de faire Myriam et moi-même, montagnards dans l’âme!!!

 De la même façon, à l’extérieur du lagon, les profondeurs deviennent vite vertigineuses, passant très rapidement de presque rien au niveau du récif à -1200m, rendant les plongées sous-marines extraordinaires. Je me suis ainsi laissé guider hier dans le corail, au sein d’une multitude de poissons de récif, dont une très belle rascasse (réveillée, ce qui n’est pas commun pour cette espèce plutôt nocturne), dans une eau cristalline et presque chaude, sur des tombants d’une beauté prodigieuse……  Quelques jours plus tard, c’est Myriam qui part en plongée, elle aura la joie de pouvoir observer une tortue et un requin évoluant dans un paysage sous-marin sublime, fait de gorges d’origine volcanique notamment.  Nous n’avons pas plongé ensemble, puisque nous alternons les activités auxquelles Alix ne peut se joindre.  

Alix, qui aura aussi droit à sa matinée de détente, alors que nous l’accompagnons à l’école locale pour une matinée. Ouverte à tous, cette école est plutôt souple sur les horaires et les activités, et les enfants sont très libres de vaquer à leur occupations, sous l’oeil plus ou moins attentif de 3 maitresses. Les parents qui le souhaitent peuvent rester, et tout se déroule dans une ambiance très “Island Style”, comme disent les locaux.

 Locaux qui, lorsque nous les comprenons -et ce sont là nos capacités linguistiques que je mets en cause-, sont très avenants, mais avec lesquels  le contact n’est pas facile, pour une raison que j’ignore. Bien que nous habitions grâce à cet échange de maison dans une résidence privée et non un hôtel, nous faisons figure plus de touristes que de voisins, ceci expliquant peut-être cela…

Tombés par hasard sur un couple de français installés sur Rarotonga depuis quelques années, nous sympathisons rapidement (grâce à nos enfants respectifs, une fois de plus),  et ils nous confirment cette impression. Ce n’est que depuis qu’ils vivent ici à l’année qu’ils ont noué de vraies relations avec des locaux, alors même qu’il ont depuis 7 ans passé 7 mois de l’année sur l’île. Lui est surfeur pro, elle s’occupe de ses jumeaux de 2 ans, et fait des photos. Ils n’ont pas de gros besoins et sont tout à fait heureux de vivre à ce rythme, avec une demi journée de travail par semaine, le samedi matin au marché d’Avarua, à vendre des churros aux touristes et aux iliens… Alors que nous partageons un dîner dans notre immense maison, nous dissertons sur les motivations de nos hôtes à échanger leur maison, alors même qu’ils pourraient avoir leur résidence secondaire dans tous les Hilton de la terre, comme dirait l’autre… et concluons que la curiosité, la volonté de se laisser surprendre sont les principaux moteurs de l’échange de maison, au-delà des avantages économiques qu’il offre.

 Et voici nos dernières nouvelles, fraiches comme de la papaye à peine cueillie! Nous vous tiendrons au courant de la suite de nos aventures banlieusardes, depuis Manly Beach, Nouvelles Galles du Sud! Mais avant, je ne peux m’empêcher de vous faire partager un petit morceau de paradis :

 

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