Goodbye Canada – Hello Bali !

Selamat Datang !

Ou « Bienvenue » en balinais ! Si vous avez un peu suivi les précédents billets de ce blogue, vous avez pu lire que Myriam, Alix et moi-même nous dirigions vers la côte est des Etats-Unis d’Amérique, avant de filer vers la province canadienne de l’Alberta. Je parlais alors des joies de la dernière minute, et de la faculté d’adaptation nécessaire à tout adepte d’échange de maison…  Et nous voici à Bali, en Indonésie ! Parfois, il faut bien l’avouer, les choses ne se déroulent pas tout à fait comme prévu.

Si vous êtes un échangeur expérimenté, vous savez que la souplesse est nécessaire, et si vous en êtes à votre premier échange, sachez que vous l’apprendrez un jour ou l’autre. Ainsi, nous avons dû faire face à quelques changements de calendrier quelque peu impromptus de la part de nos partenaires, et avons finalement décidé de couper court –ce qui était d’autant plus facile que nous n’avions pas encore acheté nos billets, et de tenter notre chance dans un autre coin du globe, si je puis dire… Si nous avions déjà eu lesdits billets, nous aurions alors, bien évidemment, fait appel à la solidarité du réseau HomeLink, et sans doute réussi à organiser quelque échange à l’entour de notre destination. Il faut à cet égard toujours garder en mémoire que ce sont dans ces moments délicats que le mot « communauté » prend tout son sens, et toute son importance !

En guise de dernière minute, nous avons donc expérimenté la dernière seconde, puisque nous avons trouvé en l’espace de quelques jours deux échanges de maison consécutifs, dans des endroits très différents de l’île, puis des billets d’avion à des tarifs raisonnables, tout ça à une quinzaine de jours de partir ! Et je commence à écrire ces lignes depuis un salon ouvert à tous vents, et sur un jardin tropical où cocotiers, arbres du voyageur et « oiseaux de paradis » encadrent une piscine à 26°C.

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Marie, notre partenaire d’échange, est française, elle est ici à la tête d’une société produisant des bijoux, et voulait que son fils de 9 ans découvre enfin la neige. Elle viendra donc cet hiver, alors qu’elle se sera réinstallée en France, pour passer une semaine dans notre chalet.

L’Indonésie est un pays à la population pauvre. Ancienne colonie hollandaise, elle est le plus grand pays musulman du monde, et Bali est son exception culturelle et religieuse. L’Islam ne représente en effet ici qu’un infime pourcentage de la population, par ailleurs hindouiste.

Nous sommes ainsi, dès notre arrivée, frappés par le nombre incalculable de temples qui parsèment villes, villages, rizières et maisons. Charlie, le chauffeur qui nous emmène vers notre premier lieu d’échange, nous apprend ainsi que 4 temples marquent les coins de sa maison, et que pas un jour ne se termine sans qu’une offrande ait été faite aux ancêtres, ou qu’une balinaise ne passe pas moins d’un tiers de son existence à préparer lesdites offrandes, pour les cérémonies qui jalonnent la vie de ce peuple très pieux. Les jours fériés sont d’ailleurs ici pléthore, rendant le rythme de la vie très particulier.

temple

Mais revenons à la maison. Cette dernière se situe sur la côte sud-ouest de l’île, la zone la plus urbanisée et la plus touristique à la fois de Bali. Nous sommes cependant installés à quelques kilomètres de tout, dans un hameau au milieu des rizières. Nous sommes ainsi réveillés par le son des labours, et les chants des balinais se donnant du cœur à l’ouvrage, en même temps qu’ils font fuir les oiseaux.

Le nombre de cerfs-volants est ici remarquable ; ils peuvent être de taille plus que respectable, et, s’ils sont un loisir, ils représentent surtout un intermédiaire entre les hommes et les dieux. En juillet et août, les mois les plus venteux, ces « téléphones » restent par centaines dans le ciel, jour et nuit, pour tenter d’établir des connections divines, donnant parfois des sueurs froides aux pilotes atterrissant à Denpasar, la capitale économique!!!

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Marie nous a préparé un très conséquent dossier sur les activités, les restaurants (ici, l’on mange à 3 pour une dizaine d’euros) et autres visites incontournables. Nous suivrons donc ses conseils, mais après un peu de shopping dans les quartiers touristiques, puisque nos bagages ne seront livrés qu’après quelques jours de délai. Cette escapade nous montre à quel point nous allons éviter le coin, rempli d’australiens venant pour la plage et la bière, la seconde passant souvent avant la première, à des tarifs imbattables.

S’éloigner de cette zone est donc une priorité, mais, si conduire une voiture à Bali est tout à fait possible, c’est aussi assez peu recommandable. L’île est densément peuplée, et le mode de conduite est assez particulier. La location de voiture avec chauffeur est toutefois assez abordable, et les transports en commun, bien que rares, ont le mérite d’exister. Les heures de pointes sont fantastiques à observer (pour autant que l’on ne les subisse pas), les myriades de scooters, avec parfois un conducteur et 3 passagers, dont un bébé de moins d’un an, se faufilent entre voitures, bus et camions, dans un ballet à la fois formidable et finalement presque harmonieux ; tout ceci pour dire que, si vous souhaitez à votre tour venir échanger à Bali, l’échange de voiture doit à mon sens rester une option…

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Commencé dans le sud de Bali, l’écriture de ce billet en forme de mise en bouche s’achève sur la côte nord de l’île, où nous terminons demain une escapade de 3 jours, avant de filer vers Ubud, capitale culturelle de l’île, et notre prochaine maison pour une bonne quinzaine de jours. Je vous en dirais donc plus la semaine prochaine ! Et d’ici là profitez bien de vos vacances, et de votre échange de maison estival !

Laurent