De l’autre côté du miroir…

Comme beaucoup de voyageurs, j’ai toujours aimé regarder de l’autre côté du miroir… Si l’on creuse un –profond- trou depuis la France, passant par le centre de la terre, où arrivons-nous ? Une inversion de coordonnées de longitude et de latitude nous apprendra qu’il faudra savoir nager, car notre point antipodal se trouve dans l’eau, mais pas si loin que ça d’Aotearoa, la terre du long nuage blanc en maori, la Nouvelle-Zélande.

Si vous lisez de temps en temps ce blogue, vous avez peut-être constaté que ce petit pays est beaucoup plus demandeur d’échanges de maison en France que l’inverse….

Pourquoi une telle injustice ?

map ThomasAlors sans doute, l’on peut difficilement aller plus loin, et le voyage ne se fait pas tout seul ; mais distance n’est pas durée et, à y regarder de plus près, les temps de trajet depuis l’Europe sont parfois plus favorables que pour des destinations beaucoup moins éloignées (ma Maman a ainsi mis moins de temps à venir nous visiter en Australie Occidentale que lorsque qu’elle va chez mon frère, qui habite au fin fond de la Norvège !), et le développement de nouveaux hubs, au Moyen-Orient notamment, permettent de raccourcir fortement les temps de trajet, tout en rendant ce dernier plutôt facile à gérer, avec une seule escale, à Séoul, par exemple, ou encore à Dubaï. Ainsi, Ashley et Stefanie, nos exchangees Kiwis, viendront prendre leur part d’échange cet automne, bon pied bon œil avec leur 150 et quelques années à eux deux ! Ces lascars ne loupent d’ailleurs jamais une occasion de voyager en Europe, et en échange, chaque hiver austral !

De même, oui, les billets sont assez onéreux, mais l’on ne va pas en Nouvelle-Zélande tous les ans, et l’on n’y reste pas 10 jours, la plupart du temps. Sans oublier que grâce à l’échange de maison, seul le voyage vous coûtera quelque chose !!!! En s’y prenant suffisamment à l’avance, en passant un peu de temps sur les comparateurs de prix, et en mettant en pratique quelques astuces, comme changer d’aéroport (par exemple, les départs du Grand Duché de Luxembourg sont souvent très intéressants financièrement) l’on arrive à serrer au maximum les coûts.

Les pays dont la géographie est toute en longueur sont mal adaptés à l’échange, disent certains. Et alors ? Pourquoi ne pas profiter des multiples facettes de ce fantastique pays de multiples façons, en enchaînant par exemple plusieurs échanges sur l’île du nord, la plus peuplée, et l’île du sud, pour moi la plus extraordinaire ? ou profiter d’une location de camping-car, ou de quelques nuits souvent aussi économiques que dépaysantes dans une auberge de jeunesse pour nomadiser quelques jours ?

Et pourquoi réparer cette injustice flagrante ?

alix in field with snowParce que la Nouvelle-Zélande et ses habitants, affectueusement surnommés les Kiwis, sont un pays et un peuple en tout point fantastiques ! 4, 5 millions de néo-zélandais (et BEAUCOUP plus de moutons) se partagent un territoire qui fait un peu plus que la moitié de la France, ce qui laisse BEAUCOUP de place, et donne au visiteur une impression tenace d’immensité !

Comme souvent dans les contrées peu peuplées, la solidarité, la sympathie et l’empathie sont des qualités naturelles, qui embellissent le voyage, et les découvertes. Au détour d’un chemin, alors que vous n’avez croisé âme qui vive depuis quelques heures, quelle joie de voir un fermier vous adresser, simplement, un geste de la main, et un sourire radieux….

Mount AspiringMer, glace et neige peuvent s’enchaîner non pas dans un même séjour, mais dans une même journée. Si vous pensez à l’hélicoptère, vous pouvez atterrir, il suffira de rouler quelques kilomètres dans une nature fabuleuse pour successivement marcher sur une plage de sable fin, approcher une langue glacière en traversant brièvement une forêt pluviale (et souvent pluvieuse), et chausser les crampons pour se balader sur le Franz Joseph ou le Fox Glacier.

hot springsEnvie d’une expérience sulfureuse ? Aucun problème, les volcans en activité et manifestations telluriques de tous ordres sont là encore d’une facilité d’accès déconcertante ; de l’eau chaude sourd sur la plage, et il vous suffira de creuser votre petite piscine pour profiter d’un jacuzzi naturel et rassérénant ; La Champagne Pool, à Wai-o-tapu, du côté de Rotorua, vous en mettra plein les yeux, tant les couleurs sont extraordinaires, et inattendues. Par bateau ou hélicoptère, vous pourrez même vous offrir une virée sur une île privée, en constant mouvement, et accueillant un volcan en éruption !!!

Amateur de grands crus ? Les vins néo-zélandais sont bons. Ils se bonifient d’année en année, et les visites de caves et de domaines sont un parfait motif de divagation… Les vignobles du nord de l’île du Sud (vous me suivez ?) sont réputés, et proches du merveilleux Abel Tasman National Park. Joignez l’utile à l’agréable !

C’est la culture qui vous intéresse ? Auckland, la capitale économique du pays, compte plusieurs millions d’habitants, et une offre culturelle en rapport. Si d’aventure la France vous manque, vous pourrez aller faire une promenade sur la plage du village de Saint-Hélier, ou visiter la ville (un peu perdue, il faut bien l’avouer) d’Akaroa, dans la baie où les premiers français ont accosté sur l’île, avec malheureusement quelques jours de retard sur James Cook…. Et si c’est la nourriture française qui vous manque, rassurez-vous, la French Cuisine est là, et bien là. Nous avons d’ailleurs, au milieu de nulle part, à Onemana rencontré par hasard un cuisinier français, qui avait travaillé dans un hôtel proche de notre lieu de résidence, qui proposait une cuisine comme à la maison, dont une délicieuse, et “so chic”, soupe de Jean-Louis, en français dans le texte… Et détrompez-vous, malgré notre intervention lamentable à Auckland et l’affaire du Rainbow Warrior, les Kiwis sont francophiles, et souvent un peu francophones !

Et si c’est le sport qui vous branche, bienvenu au paradis ! Les Alpes néo-zélandaises offrent des possibilités, été comme hiver, pour tous les pratiquants, randonneurs, adeptes de la haute-montagne, skieurs,…. La ville de Queenstown se targue d’être la ville la plus extrême du monde, pour la pratique sportive s’entend, mais nous lui avons préféré la plus calme et typique Wanaka, à une heure de route.

south poleAlors, mes chers compatriotes, que ce soit pour un échange simultané ou non, que ce soit pendant l’été austral ou l’hiver boréal (ceux qui suivent m’adresseront un commentaire !), que ce soit le sud ou le nord, profitez de l’hospitalité à la mode Kiwi, cette dernière est légendaire. Jetez-vous sur www.newzealand.com, consultez www.homelink.fr, et profitez d’un nombre d’offres largement en votre faveur, ces Kiwis veulent visiter la France, et ils ont très souvent des goûts extraordinairement sûrs en matière d’architecture et de décoration !

Kia Ora !