Berlin, “pauvre mais sexy” ?

Si nous faisions un petit tour d’Europe ? Si un pays ne peut bien évidemment pas se résumer à sa capitale, la seconde en dit néanmoins beaucoup sur le premier ! Les capitales ont ceci de fantastique qu’elles rassemblent lieux de culture, de fêtes, de visites, et ceci de gênant qu’elles offrent des hébergements impersonnels, et souvent hors de prix… Vous voyez déjà, cher lecteur, où je veux en venir, l’échange de maisons est la solution idéale pour passer du temps dans ces grandes villes…

Et c’est particulièrement le cas lorsqu’il s’agit d’une « nouvelle » capitale, comme Berlin !
La réunification de l’Allemagne a eu lieu il y a déjà 26 ans, et la ville a changé, pour dire le moins. Berlin, autoproclamée « pauvre mais sexy », est beaucoup moins pauvre, même si elle demeure sexy !!!

Berlin est une cité chargée d’histoire, et cette dernière continue de s’écrire. En l’espace d’un demi-siècle, la ville a connu la guerre, le communisme, et le capitalisme, comme le montrent bien son hétérogénéité architecturale, au demeurant extrêmement intéressante. Ainsi, en plein quartier chic de Kudam, tente encore de s’élancer vers les cieux l’Eglise du Souvenir, cathédrale qui fût quasi entièrement détruite pendant les bombardements de 45, et donne au passant, laissée pour ainsi dire en l’état, à réfléchir sur les erreurs du passé, et les leçons à en retenir. Dans la même veine, à deux pas de la fameuse porte de Brandebourg, symbole s’il en est de la ville, le Mémorial de la Shoah émeut le visiteur autant qu’il le pousse à la réflexion.

Mais Berlin est aussi une ville en pleine croissance, comme le montrent les multiples friches en cours d’aménagement, et la vitalité qui rayonne des quartiers de l’ancienne Berlin Est, capitale de la RDA. Les fresques murales se font sans doute plus rares, effacées pas leurs auteurs, qui marquent ainsi leur refus d’une inéluctable gentrification, mais les restaurants, galeries, ateliers d’artistes sont toujours très présents. Cette architecture communiste, si triste qu’elle puisse paraître, donne une impression d’énergie fantastique. Dans un coin de l’hypermoderne Potsdamer Paltz surgissent ainsi quelques sections du mur, constellées de graffiti et de touristes, entourés d’immeubles de verre et de béton, anachronisme poussant là encore à la réflexion…

Redevenue capitale de toute l’Allemagne en 1990, et accueillant à nouveau les institutions fédérales depuis 1999, la cité s’embourgeoise, et devient très clairement de plus en plus capitaliste. La spéculation immobilière va bon train, et les bords de la Spree, qui traverse la ville, se hérissent d’immeubles tous plus modernes et modernistes les uns que les autres. Le nouveau Reichtag, coiffé de la célèbre coupole de verre du génial architecte anglais Norman Foster, à qui l’on doit, entre autres, le viaduc de Millau, qui parvient à superbement mêler vieilles pierres et modernité, histoire et symbolisme, puisque ce dôme a été conçu pour contraindre les parlementaires à se souvenir que le peuple (les visiteurs, en l’occurrence) les domine, et non l’inverse !

Si vous jetez un œil aux 800 offres d’échange de maisons que l’on trouve dans la base HomeLink pour Berlin, il est fort probable que vous trouviez chaussure à votre pied ! Les 3 millions de Berlinoises et Berlinois sont ouverts, curieux et gais, gay également, d’ailleurs, puisque la ville rassemble au mois de juin 400 000 personnes venues du monde entier à l’occasion de sa célèbre Gay Pride. Il est très facile de nouer des liens, et les conversations sont intéressantes, et variées. Berlin est une ville cosmopolite, et, si l’on y trouve de très nombreux restaurants proposant de la gastronomie allemande, les spécialités du monde entier s’y retrouvent également. Le végétarisme est très représenté, certaines adresses, comme le Cookies Cream (cliquez sur le lien, ensuite sur la photo, puis sur chacun des triangles noirs, pour découvrir l’entrée improbable de cet établissement) cultivent une image décalée, hyper branchée, très raccord avec le côté un peu déjanté de la ville.
L’échange de voitures n’est ici, comme souvent dans les grandes villes, pas vraiment nécessaire, dans la mesure où les transports en commun, bus, tramway, métro et train sont très développés, pratiques et peu onéreux.

Alors jetez-vous sur les offres de vol ou de train à bas coûts, révisez votre allemand, et foncez à Berlin avant qu’il ne soit trop tard, la ville fait en effet acte de candidature pour les Jeux Olympiques de 2024 ou 2028, et il est fort probable qu’en cas de succès, elle perde quelque peu de son charme…

A vos claviers, et bis bald !

Laurent

P.S. : Et si vous avez déjà visité Berlin, n’hésitez pas à partager, via les commentaires de ce blogue ou la page Facebook de HomeLink France, vos coups de cœur, vos conseils avisés de visites, de restaurants, etc !!!